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À l'âge de 11 ans, ma sœur m’a appris le macramé, ce qui m’a permis de faire des sacs, des chaussures, des colliers...

 

J'ai aussi commencé à peindre des plaques pour les commerces de mon village.

Tout petit, je sculptais l'écorce des arbres pour créer des pendentifs à l'aide d'une lame de rasoir.  Puis, j'ai commencé à faire des bracelets avec des matières de récupération, en les personnalisant avec des prénoms.

Au lycée, sur le chemin du retour vers la maison, j’observais souvent les vêtements en Batik étendus sur les fils à linge dans une cour.

Un jour,  je me suis arrêté acheter un t-shirt de Che Guevara grâce à l'argent que ma mère m’avait donné pour me nourrir.  Le Batikeur, ayant
constaté mon attrait pour l'art, m’a proposé de passer quelques après-midi avec lui pour apprendre le métier.

C'est  ainsi que mon vendeur de T-shirt est devenu mon maître d'apprentissage et que j'ai passé tous mes après-midi après les cours avec lui pendant 3 ans.

Arrivé à Lomé pour ma première année en marketing stratégie à l’université,  j’ai découvert que les espadrilles étaient à la mode.


J’avais repéré une paire au marché que je voulais m’acheter pour rentrer avec au village.

Le jour où je me suis rendu au marché pour les acheter, constatant que le prix des espadrilles avait augmenté, je dus faire un aller-retour à la maison pour faire un petit prêt et annuler mon week-end au village. Une fois rentré, j'ai passé la nuit à décomposer et remonter les espadrilles pour en comprendre l’assemblage.

Puis, j’ai reconstitué une paire avec pour semelle, de vieilles tongs et pour tissu, ma taie d’oreiller

La customisation est venue après.

Ce jour-là,  j'ai pris un grand risque en acceptant la commande d'une grande dame à l’église, me demandant de customiser en Wax 4 de ses paires de chaussures hauts talons, alors que je ne l'avais jamais fait.

 

Celle-ci m'ayant payé cash et ayant eu de mauvaises expériences de customisation avec d'autres, je ne pouvais pas la décevoir.  J'ai réussi à faire la différence en démontant les chaussures avant de les customiser, quand d'autres ne faisaient que coller le wax maladroitement.

C'est ainsi que je suis devenu « maître customiseur », en  m'attaquant à toutes sortes de chaussures, sacs, ceintures… C'est aussi à partir de ce moment que j’ai pris une grande confiance en moi, me permettant d'accepter toutes les commandes qu'on me demandait.

Notre armoire-vitrine n’étant plus assez grande pour présenter aux clients nos créations, nous avons dédié notre salon à l’exposition de nos produits, travaillant à l’époque dans la cour de notre maison.

En septembre 2019, nous avons sauté un grand pas en ouvrant notre magasin à quelques pas de chez nous. Nous avions alors un lieu dédié à la fabrication et à la vente de nos créations.

En juin 2020, nous sommes arrivés en France pour une nouvelle aventure. Nous avons pu présenter nos créations lors de nombreux marchés d'été et marché de Noël jusqu'en mai 2023

En 2017, ma création a changé de couleur grâce à la rencontre avec ma femme, devenue ma muse.
Ses yeux de femme et d’architecte ont donné une nouvelle direction à mes œuvres, me permettant de créer sur plan et sur mesure.

Tous les deux, nous avons exploré de nouvelles possibilités et avons
alimenté notre armoire, servant de vitrine, de nouveaux objets, élargissant l’offre pour notre clientèle. Sont arrivés les cartes postales et les marque-pages agrémentés de proverbes africains ; différents articles de mode comme des t-shirts, des bandeaux, des casquettes, des tabliers… Puis, des articles pour enfants et pour bébés, jeux mémo, bavoirs, balles de préhension…

 

Nos matériaux de base étant toujours le Wax et la récupération.


J'ai d'ailleurs élargi mon panel de créations ces derniers mois avec la création de lampes, la rénovation de meubles, les fresques murales... pour répondre au mieux à vos attentes !

 Pendant toutes ces années, j’ai continué à faire du Batik, au fil des commandes.
En 2019 et début 2020, j’ai pu former, à Lomé, de nombreux adultes et enfants à cet art sur une journée ou ½ journée. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer des familles d’expatriés américaines, anglaises, allemandes, françaises… curieux d’apprendre les différentes techniques de batik.

En France, j'ai également proposer des ateliers à la Maison du Développement Durable de Rezé, dans une maison de quartier et même dans un lycée qui organisait "la semaine des Arts".

Je suis également le co-fondateur de l'association franco-togolaise Lonlon Nyigba - Terre d'Amour. Ma femme et moi l'avons créée en 2017. Notre but est d'améliorer le quotidien des enfants et familles dans le besoin, en leur apportant des biens matériels, mais aussi le sourire par des activités ludiques ou de bricolage.

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